Fabriqué en Chine : faut-il en avoir honte ?
Chaque vêtement, chaque objet du quotidien a un parcours souvent invisible. Derrière le confort se cache parfois un long chemin industriel, complexe, humain, parfois critiqué. Je n’élude rien.
On parle souvent de ‘made in China’ comme d’un défaut. Mais as-tu déjà exploré ce que cela veut vraiment dire en 2025 ?
Chez Sloavana, on choisit la lenteur. On choisit aussi la lucidité. Produire, ce n’est jamais neutre. Mais on peut faire mieux, exiger plus de transparence, plus de respect.
Oui, je travaille avec des fournisseurs chinois. Mais pas à n’importe quel prix. Je pose des questions. J’écoute. Je fais modifier les choses. Je crois aux relations humaines, même à distance.
Et si fabriquer loin devenait une manière de rapprocher les mondes ? De comprendre les autres cultures. D’apprendre à ralentir ensemble.
La fabrication en Chine peut être éthique. Ce n’est pas la distance qui pollue, c’est l’opacité. Et moi, je veux voir clair.
J’ai choisi un transport maritime plus lent. Je prévois d'utiliser des cargos qui avancent au vent. Parce que ralentir, faire moins de bruit, c’est aussi résister à la fast fashion.
Ce n’est pas un label. C’est un chemin.
Quand j’ai lancé le projet Silencio, je ne savais pas encore ce que j’allais vendre. J’avais simplement cette intuition forte : créer un produit utile, accessible, qui améliore la vie. L’idée des bouchons d’oreilles est venue plus tard. Et le choix de produire en Chine s’est imposé par nécessité.
Des réactions légitimes
Face à ce choix, j’ai rapidement reçu des retours variés, souvent pleins de bon sens, parfois critiques.

Tous nos produits sont conformes CE, ROHS, et validés par des rapports SGS, CPC, CPSIA. Chaque lot est vérifié en sortie d’usine.
Mais ce choix soulève des questions. Des réticences. Des critiques aussi. Parfois directes, comme Christine :
« Dommage qu'ils soient fabriqués en Chine. »
Parfois plus voilées, comme Florent, qui me demandait après commande :
« Tu les fabriques où, d'ailleurs ? »
Ce sont ces remarques, pleines de bon sens, qui m’ont poussé à écrire cet article. Non pas pour me justifier, mais pour expliquer. Pour déconstruire, aussi, certains clichés très répandus autour de la fabrication en Chine.
Ce qu'on pense souvent (et ce que j'ai entendu)
Les critiques que j'ai reçues tournent toutes autour des mêmes idées. Je les résume ici telles qu'elles sont souvent exprimées :
- "La Chine, c'est le goulag moderne"
- "Les conditions de travail sont inhumaines"
- "Produire en Chine, c’est polluer"
- "C’est aberrant de faire venir un produit de si loin"
- "Pourquoi ne pas tout faire en France ou en Europe ?"
- "Les produits chinois sont de mauvaise qualité"
- "Acheter en Chine, c’est tuer l’emploi local"
Et à cela s’ajoute une impression générale : ce serait presque honteux de fabriquer là-bas.
Alors, détaillons.
Laogai, répression : faut-il tout confondre ?
Oui, la Chine a une histoire lourde. Oui, le "Laogai" — système de camps de travail forcé créé par Mao — a existé et existe encore sous certaines formes. Mais ce n’est pas la norme dans l'industrie exportatrice.
Le mélange entre les pratiques répressives de l’État et les entreprises privées modernes est une généralisation toxique. Mon fournisseur, par exemple, est audité SMETA (certification éthique de la chaîne de production). Aucun lien avec un système carcéral.
Conditions de travail : entre fantasme et réalité
On imagine souvent des ouvriers esclaves, sans droit, sans voix. La réalité est bien plus nuancée.
La loi chinoise fixe la durée légale à 40 heures/semaine, avec un plafond de 36 heures supplémentaires par mois. Les heures sup sont majorées de 150 à 300% selon le jour (semaine, week-end, fériés).
Est-ce toujours respecté ? Pas partout. Mais dans les usines exportatrices sérieuses, avec audits réguliers (SMETA, BSCI), c’est le cas.
Je n’idéalise rien. Mais je refuse aussi de caricaturer.
Polluer ou produire ? La vraie question
Oui, produire pollue. En Chine ou ailleurs. Mais ce qui compte, c’est comment on produit.
Mon fournisseur dispose de certifications ISO 9001 (qualité) et travaille selon les standards ROHS (limitation des substances toxiques). Il a aussi passé le contrôle SMETA qui inclut des critères écologiques.
Et surtout : produire en Chine me permet de centraliser fabrication, packaging, et logistique, avec un impact CO₂ très raisonnable grâce au transport cargo maritime (8 à 19 g CO₂ / t.km selon ClimateActionAccelerator).
Par comparaison, un produit local mal optimisé ou acheminé en voiture peut être bien plus polluant.
Le mythe du "Made in France" facile
Beaucoup de gens pensent qu’on pourrait tout faire en France. C’est faux.
Pour mon produit (moulé, silicone médical, conditionné proprement), aucune usine française ne m'a proposé une solution viable pour de petites quantités. Soit les MOQ étaient trop élevés, soit les délais trop longs, soit les prix incohérents pour un lancement.
La Chine, c’est ce qui m’a permis d’exister. De lancer. De tester.
Je ne ferme pas la porte à une relocalisation partielle plus tard. Mais aujourd’hui, c'est la seule voie rationnelle.
Mauvaise qualité ? Tout dépend de l’exigence
La Chine produit de tout. Du très mauvais comme de l’excellent. Apple, Dyson, GoPro, Decathlon : tous y produisent.
Mon produit est testé, validé, et conforme aux normes CE et ROHS. J’ai également des rapports CPC et CPSIA, nécessaires pour les ventes aux États-Unis (produits pour enfants notamment).
La qualité est une question de cahier des charges, pas de pays.
Tests qualité & certifications

Tous nos produits sont conformes CE, ROHS, et validés par des rapports SGS, CPC, CPSIA. Chaque lot est vérifié en sortie d’usine.
Et l’emploi local dans tout ça ?
Acheter à l’étranger, ce n’est pas tuer l’emploi ici. C’est souvent le préalable à la création d’un emploi ici.
Grâce à ce sourcing, je peux vendre un produit accessible, et à terme : financer du contenu, travailler avec des partenaires, des freelances, investir dans la croissance.
La richesse ne vient pas de l’origine du produit, mais de ce qu’on en fait.
Et moi, j’en pense quoi ?
Je suis minimaliste, je vis sans voiture, je prends des douches froides (par nécessité au départ, puis par choix), je ne mange plus de viande. Mon impact à titre personnel est faible.
Mais ce n’est pas suffisant. Je veux aller plus loin. Et pour cela, j’ai besoin que mon entreprise fonctionne. Que je puisse réinvestir. Améliorer. Sourcer mieux. Concevoir mieux.
Je crois au progrès. Pas au boycott.
Ce que je demande à mes fournisseurs
Je ne choisis pas mon fournisseur au hasard. Voici les certifications que je vérifie systématiquement :
- SMETA : audit éthique et social complet (travail, sécurité, environnement, transparence)
- BSCI : standard européen sur les droits sociaux des travailleurs
- ISO 9001 : système de management qualité
- ROHS / CE : conformité aux normes européennes (sécurité, matériaux non toxiques)
- CPC / CPSIA : pour les marchés américains, sécurité des produits destinés aux enfants
- Rapport de test SGS / NBT : rapports techniques de conformité des matériaux
Je leur pose aussi des questions sur les horaires, les salaires, la traçabilité, l’existence de mécanismes de plaintes internes, l’accès à la formation, etc.
Mon objectif : travailler avec des partenaires qui partagent des valeurs de rigueur et de respect, pas seulement livrer des cartons.
En conclusion
Ce n’est pas un choix idéologique. C’est un choix stratégique, réfléchi, assumé.
Produire en Chine, aujourd’hui, n’est ni une trahison, ni un renoncement. C’est une façon de créer, concrètement, une entreprise qui fonctionne. C’est faire avec le monde tel qu’il est, pour le faire évoluer de l’intérieur.
Plutôt que de juger, je propose d’agir. Avec conscience. Et ambition.
Pour en savoir plus sur mes fournisseurs, certifications, ou démarches qualité, je réponds volontiers par mail. Et si vous êtes nombreux, je pourrai dédier une FAQ à ce sujet.
🌬️ Et si on ralentissait ?
Une alternative prometteuse au transport maritime rapide est le slow steaming, une pratique consistant à réduire volontairement la vitesse des navires. Moins rapide, mais beaucoup plus respectueuse de l’environnement :moins d’émissions, moins de bruit sous-marin, et beaucoup moins de collisions avec les mammifères marins.
Encore plus inspirante : la propulsion par le vent. Cette technologie, remise au goût du jour, permet de déplacer des cargos grâce à des voiles modernes. Silencieuse, zéro émission, énergie gratuite : le vent redonne un souffle à l’innovation maritime.
Des acteurs comme la métropole de Nantes et ses partenaires industriels participent activement au développement de ces solutions, en lien avec des startups et projets pilotes français.
Chez Sloavana, on croit au slow, au vent, et au silence. Trois forces naturelles, douces et puissantes à la fois. Comme un mantra : Slow Ven Sio 🌊
Sources
- Ademe – Des technologies prêtes à décarboner le transport maritime – une opportunité industrielle pour la France (ADEME)
- Amfori BSCI – Business Social Compliance Initiative
- SMETA Audit – Ethical Trade Audit Methodology
- Directive RoHS – 2011/65/UE sur les substances dangereuses
- Norme ISO 9001 – Systèmes de management de la qualité
- CPSIA – Consumer Product Safety Improvement Act
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